DEFINITION ET HISTORIQUE

Étymologiquement, le terme musicothérapie signifie l’utilisation de la musique dans un but thérapeutique. Mais la musicothérapie se définit actuellement comme :

« L’utilisation intentionnelle des propriétés et du potentiel de la musique et de son impact sur l’être humain.»*

L’utilisation de la musique en tant que méthode de soin est très ancienne. Dès la préhistoire (notamment en Afrique), les guérisseurs associaient toujours un rythme musical accompagné d’une danse à des plantes médicinales. Six cent ans av J-C, des hiéroglyphes d’Egypte témoignent de l’existence d’incantations destinées à guérir la stérilité, les douleurs rhumatismales et les piqûres d’insectes.

L’Ancien Testament rapporte que c’est en jouant de la lyre que David guérit le roi Saül de sa dépression. De même, en Grèce antique, le son de la flûte fut utilisé pour soulager les douleurs de la sciatique et de la goutte.

Au 18ème siècle en Europe, les institutions psychiatriques faisaient appel à la musique pour calmer les « agités ». A la fin du 19ème siècle, certains dentistes constatèrent que la musique diffusée par un phonographe permettait de diminuer l’intensité des douleurs dentaires lors de soins et réduisaient l’anxiété, les plaintes et la fréquence des nausées.

Le 20ème siècle a été marqué par des études scientifiques sur les effets neurophysiologiques de la musique. Les premières études ont objectivé une action sur le rythme cardiaque, respiratoire, et sur la pression artérielle, selon le style de musique utilisé. L’effet analgésique des musiques composées spécifiquement pour soulager la douleur a donc pu être mis en évidence.

Depuis une dizaine d’années, de plus en plus de cliniciens ont intégré la musicothérapie comme « outils » de prise en charge thérapeutique, et ce, quelle que soit la spécialité médicale.

* Monru S., Mount B., « Music therapy in palliative care », Can Med Assoc J, 1978, 119 (9), p. 1029-1034