RECHERCHES CLINIQUES


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Intérêt de la musicothérapie dans les lombalgies chroniques (Étude contrôlée sur 65 patients).
Revue : Annales de Médecine Physiques et de Réadaptation 2005

S. Guétin1,2, J.P. Blayac3, M.C. Picot4, P. Giniès5 , B. Graber-Duvernay, D. Rasimbat4, A. Alvado1, C. Hérisson1.

1 Service central de rééducation fonctionnelle, CHU Lapeyronie, Montpellier .
2 Association de Musicothérapie (AMARC).
3 Filières de Musicothérapie, Université Montpellier III .
4 Départements d’Information médicale, CHU Montpellier.
5 Centre d’Évaluation et de Traitement de la Douleur, CHU Montpellier 34295, France.

Introduction / Objectifs : L’intérêt de la musicothérapie dans les douleurs aiguës ou chroniques est connu. Les études en rhumatologie sont rares. Les résultats favorables d’une étude de faisabilité sur les douleurs rhumatismales nous ont incités à faire une étude contrôlée dans les lombalgies chroniques1.

Matériel et Méthodes :  Deux groupes ont été comparés (groupe 1, n=32 ; groupe 2, n=33). Le groupe 1 a suivi un programme de rééducation classique (kinésithérapie, application de boue, physiothérapie, piscine, gymnastique) et en plus des séances de musicothérapie pendant les 5 premiers jours. Le groupe 2 n’a eu que le programme de rééducation. Les séances individuelles de musicothérapie (une par jour) ont eu lieu dans le calme, allongé. La musique choisie en fonction des goûts est diffusée au casque pendant 20mn selon le montage en U (variation progressive de la séquence musicale). Les critères de jugement utilisés aux 1er, 5ème et 12ème jours étaient : L’Échelle visuelle analogique (EVA), l’échelle de soulagement, le questionnaire Saint-Antoine, Oswestry et la Hospital Anxiety and Dépression Scale. Avant et après chaque séance, les patients ont aussi évalué leur douleur par l’EVA.

Résultats / Discussion : La comparaison des 2 groupes démontre que dans le groupe 1, l’association de rééducation classique et musicothérapie a une meilleure efficacité sur les douleurs. Cette efficacité est immédiate avant et après les séances de musicothérapie (p<0,0001) selon le test de Wilcoxson et ne l’est plus à l’arrêt des séances, c'est-à-dire dans les 7 jours suivants. Par contre, la musicothérapie a été très efficace significativement dans le groupe 1 sur le comportement (sommeil, activité physique…) du patient au bout du 5ème jour (p<0,008) selon le même test, et sur l’anxiété et la dépression (p<0,001) pendant les 12 jours de traitement.

Conclusion : appliquée aux lombalgies chroniques, la musicothérapie est une thérapeutique bien tolérée et efficace sur les douleurs du patient et notamment sur les composantes du comportement, de l’anxiété et de dépression.

1 Guétin S, Graber-Duvernay B, Blayac J. P, Calvet C, Hérisson C. Effets de la musicothérapie sur les douleurs rhumatismales chroniques rachidiennes. Douleurs éd. Masson 2003 ; 4 : 37-40.

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